La Gare de Saint-Sulpice-Laurière 
               4 - l' électrification

Electrification en 1 500 volts de la section Châteauroux - Limoges.

1935 _ électrification de la ligne : le barrage d'Eguzon

Dès Juin 1921, Léon Chagnaud, entrepreneur de travaux publics, créait, pour relancer la construction
du barrage d'Eguzon qui à l'époque ne mesurait qu' 1,5 mètre, l' Union Hydro Electrique,
avec des actionnaires très influents comme la Compagnie du P.O.

Saint-Sulpice Laurière - électrification de la ligne

La Compagnie P.O. avait l'intention de poursuivre l'électrification de son réseau de Vierzon à Toulouse
en utilisant l'usine hydroélectrique de la région Limousin qui lui permettrait de relayer efficacement
l'usine thermique de Genevilliers.

De 1921 à 1926 sous la conduite de l'entrepreneur Léon Chagnaud ingénieur des Arts et Métiers,
plusieurs milliers d'hommes ont édifié le barrage d'Eguzon

Cet ouvrage construit en béton cyclopéen était à sa mise en service l'un
des plus grands barrages poids d'Europe.

Le 05 juin 1926 inauguration du barrage d'Eguzon en présence du sous secrétaire d'Etat
à l'Enseignement technique, le sénateur Bénazet.

Eguzon - l'usine électrique et le barrage

Le 17 juin 1926 la centrale hydroélectrique d'Eguzon a fourni à Paris le premier courant électrique
issu de la houille blanche

Le 29 Avril 1935 jour de mise en tension des caténaires sur le tronçon Châteauroux-Limoges

le 15 Mai 1935 mise en service de la traction électrique sur le parcours Vierzon-Brive.

Eguzon - le barrage

Le 04 Octobre 1935 a lieu l'inauguration officielle du barrage
par M. Richemond de la Compagnie du P.O. Midi.
Le lendemain, le barrage de Marèges, sur les gorges de la Dordogne,
est inauguré à son tour, en présence du ministre des Travaux Publics Laurent Eynac
et du député de la circonscription d'Ussel, maire de Neuvic, Henri Queuille.

L'électrification de la ligne POLT va entraîner la fin de la traction par locomotive à vapeur,
donc de la fermeture du dépôt à Saint-Sulpice Laurière.

1938

Le 01/01/1938 le réseau ferré est nationalisé et la SNCF est crée.

1939 - 1945

Avec la débâcle de Juin 1940, le Limousin voit déferler le triste exode des réfugiés et des soldats de retraite,
après l'armistice du 22 juin 1940, des trains spéciaux assurent le rapatriement des réfugiés.

En Limousin, à la fin de l'année 40, il ne resta plus que les familles originaires de la zone interdite (Alsaciens et Lorrains)
et les Israélites (les plus avisés) informés du sort de leurs coreligionnaires demeurés dans les régions occupées.

Le 24 janvier 1941 le gouvernement de Vichy crée la garde des voies de communication pendant les nuits,
obligation à laquelle étaient soumis tous les hommes valides, à partir de 18 ans.

Les gardes-voies étaient munis d'un sifflet et d'une arme et devaient effectuer des rondes de surveillance le
long de quelques kilomètres de rail.

A partir de 1942 des convois sont constitués pour emmener de la main d'œuvre en Allemagne.
Le 13/06/1943 des jeunes creusois requis au STO, qui ont pris le train pour l'Allemagne,
hurlent à la gare se Saint-Sulpice-Laurière leur hostilité aux "boches" et à Laval,
en chantant l'Internationale, le poing levé. (source)

le 27/09/1943 anecdote "le sauvetage du wagon foudre"

La ligne POLT est devenue stratégique pour l'occupant allemand (approvisionnement, transport des troupes et du matériel)
le maquis perturbe le trafic sur la ligne et s'attaque en priorité au transport des marchandises,
en épargnant la motrice pour qu'il n'y ait pas de blessé parmi les agents SNCF.

A partir de juillet 1943 les attentats se multiplient sur la ligne Châteauroux - Limoges, parmi ceux-ci, nous relevons dans notre secteur :

Le 28/10/1943 - coupure de la ligne 60 000v / trafic interrompu plusieurs heures
Interruption du trafic par le maquis et les hommes de Guingouin

Le 09/01/1944 - entre Saint-Sulpice-Laurière et La-Jonchère-Saint-Maurice d'un train de matériel et de soldats allemands :
20 wagons détruits, trafic interrompu 30h
Déraillement provoqué par les hommes de Guingouin

début Juin 1944 Déraillement
dans tunnel de la Roche (Saint-Sulpice-Laurière) : 46 wagons sont découpés et sortis par morceaux durant deux semaines (source)

Saint-Sulpice Laurière - plaque commémorative  1939-45

Les agents de la SNCF paient un lourd tribu :
8 tués par faits de Guerre 1939 - 1945 pour la seule gare de Saint-Sulpice-Laurière.

Aumenier Baptiste
Chassagne Théophile
Desmazes Albin
Joly Albert
Mesure Eugène
Nicon Louis
Peronnet Jean
Vigier Pierre

G.Fourgeaud - dernière mise à jour de la page : 26/12/2015