Maison de retour de migration
Les toitures
La couverture est réalisée en chaume jusqu'au 19ème siècle, la matière première locale est la paille de seigle.
Pour ce type de couverture en chaume, les problèmes rencontrés sont de plusieurs origines :
. dégradation par les intempéries,
. dégâts par les rongeurs (galeries),
. incendies avec propagation rapide aux autres habitations.
Si nous ne trouvons plus aucun toit de chaume dans le secteur, nous relevons les traces de ces couvertures
avec les larmiers de cheminée et les larmiers de pignons.
Sur la photo, le "larmier" de la cheminée est une pierre qui en dépassant permet de bloquer de bout coupé
de la paille de seigle sous cette pierre afin d'empêcher qu'une goutte d'eau pénètre à l'intérieur de la tige.
document sur Jabreilles-les-Bordes : Les Bordes & le couvreur
A la fin du 19ème siècle avec l'arrivée du train à Saint-Sulpice Laurière (1856) le transport sur de longues distances permet l'importation de l'ardoise et de la tuile.
En parallèle la réglementation évolue et rend obligatoire de couvrir les bâtiments par des matériaux non inflammables : le chaume est abandonné progressivement.
Par manque d'entretien les anciens toits en chaume disparaissent.
Au début du 20ème siècle, l'ardoise, matériau noble, couvrira la maison du maître et signera sa réussite,
la tuile mécanique sera utilisée pour l'étable et les dépendances.