La-Jonchère-Saint-Maurice 
             l'arboretum - historique

l'athanor

L'Arboretum est issu d'une pépinière d'acclimatation de résineux et d'arbres forestiers et ornementaux, crée par Henri Gérardin et André Laurent en 1884. Abandonné vers 1904, il est laissé à l'abandon jusqu'en 1920.

De 1920 à 1930, les arbres ayant valeur commerciale sont exploités.
1926, essai d'achat par l'État.
1931, achat par une association de dendrologues pour éviter la disparition de cette rare collection de résineux.  
la dendrologie ?
1932, violente tempête.
1938, achat par l'École Forestière de Nancy.
1938-1944, remise en état : clôtures, chemins, étang, murets, assainissement, abattage des haies et des arbres morts ou dépérissant,
plantations d'espèces rares…
1945-1955, éclaircissements des bouquets d'espèces sur représentées ou élimination des variétés sans intérêt.
Reconstitution de placeaux d'essences résineuses pour reboisement.
1955, violent orage le 3 juin.
1956-1962, entretien des jeunes boisements et des placeaux plus anciens. Tests et essais de croissance des variétés les plus représentatives.
1963, la Station de Recherches Forestières sélectionne 22 arbres
2 sapins de Céphalonie,  13 sapins de Vancouver,  4 sapins de Norman,  3 pins Douglas Vert
afin de prélever des greffons pour constituer un verger à graines…

Par ailleurs, des grimpeurs récoltent les cônes sur des sapins de Vancouver,  tsugas hétérophylles , pins Douglas,
faux cyprès de Lawson , etc, pour en extraire les graines.

1966, le Service Régional d'Aménagement Forestier du Limousin prend en charge la gestion de l'Arboretum.
1967, l'École nationale du génie rural, des eaux et des forêts devient la nouvelle propriétaire et en assure la gestion.
Les visites guidées débutent.
1970, nouveau plan de valorisation et de gestion.
1972, violente tempête le 13 février (112 km/h).
1982, violente tempête le 7 novembre (119 km/h).
1988, l'E.N.G.R.E.F. cède l'Arboretum à l'État.

L'Office National des Forêts en assure la gestion, il prend officiellement le nom d' « Arboretum de La-Jonchère »
et devient libre d'accès au public.

1990, nouveau plan de gestion et de valorisation, mise en place du « Sentier de Découverte ».
1999, 27 décembre, lors de la tempête de 1999, des vents de près de 140 km /h y commettront d'irréparables dégâts.
2000, le ministre de l'agriculture et de la forêt, Jean Glavany, constate de visu les dégâts de la tempête sur l'Arboretum et présente
les mesures gouvernementales aux instances forestières limousines à la salle des fêtes de La-Jonchère…

La Fondation L'Oréal et d'autres mécènes permettent sa réhabilitation et la plantation de nouvelles espèces.

2002, violent orage le 15 août.
2007, le 23 janvier d'importantes chutes de neige ont pour conséquences des arbres brisés ou arrachés, plusieurs jours
sans dégel avec des minima de moins 11°. Le 29 août, un violent orage déracine des arbres et brise des branches.

Et pourtant, c'est un des quatre premiers arboretums de France…
Diverses variétés, plantées dès l'origine, ont disparu de l'Arboretum aussi bien à cause de gel important, de tempêtes ou de coupe abusive.
Avec les agrandissements successifs, sa surface est passée de 6,61 ha à 22 ha…

contexte historique à la création

A la fin du 19ème siècle, l'industrie limousine a été très gourmande en bois :
60 000 stères de bois ont été consommés en 1860 par les fours à porcelaine;
à cette période, la forêt du bassin Vienne/Taurion était exploitée au maximum des possibilités,
même avec les techniques de flottage du bois sur les ruisseaux, les ressources en bois étaient inférieures à la demande :
la spéculation sur le bois "matière première" était importante.

Les massifs rasés sont à reboiser : Henri Girardin et André Laurent veulent proposer aux propriétaire forestiers des arbres à croissance plus rapide que les feuillus du Limousin (hêtres, chênes, ...), en créant une pépinière d'acclimatation de résineux.

Le site de La-Jonchère-Saint-Maurice est retenu car il est représentatif des massifs du Limousin (altitude, nature du sol, climat et hydrologie)

Leurs correspondants aux Amériques, en Asie leur envoient de nombreux spécimens qui seront plantés à La-Jonchère-Saint-Maurice;
beaucoup d'échecs et quelques belles réussites sont parvenus jusqu'à nous !

Epilogue : le premier train arrive à Limoges le 02 juin 1856, le charbon suivra et remplacera très progressivement le bois;
en août 1883 le train relie la mine de Bosmoreau-les-Mines (Creuse) à Limoges.

Au début du 20ème siècle, il ne reste que quelques fours à bois de petits modèles pour la cuisson spéciale "bleu de four".

G.Fourgeaud - dernière mise à jour de la page : 24/12/2015